Claire-Lise Debluë

Chercheuse post-doctorante au Département d’histoire de l’Université de Zurich

Claire-Lise Debluë

Par des élèves du secondaire 1

Chercheuse post-doctorante au Département d’histoire de l’Université de Zurich, Faculté des sciences sociales et politiques, UNIL

Mon Métier

J’ai étudié l’histoire du cinéma, l’histoire et le français à l’Université de Lausanne. Ensuite à partir de 2008, j’ai travaillé en tant qu’assistante à la Faculté des lettres. Je suis actuellement chercheuse post-doctorante au Département d’histoire de l’Université de Zurich.

Ce qui m’inspire et me motive

Je pense que c’est la constante évolution, le fait que ce soit peu répétitif, qu’il y ait des horaires flexibles et donc que chacun·e travaille à son rythme. De manière générale, il y a une bonne dynamique ce qui est agréable pour travailler. Et la personne qui m’a le plus inspirée a été un professeur, devenu ensuite mon directeur de thèse, qui ma donné envie de continuer à travailler dans cette branche, mais aussi les nombreuses amies et amis qui m’ont accompagnée durant mes études.

Être une femme dans ce contexte

En Faculté des lettres, les étudiantes sont très nombreuses, mais au fur et à mesure qu’on avance dans la carrière, les postes se font plus rares et on trouve de moins en moins de femmes. C’est l’effet « plafond de verre » Ce n’est pas facile de se projeter dans ce contexte, d’être sûre qu’on aura sa place. Mais grâce aux nombreux liens de solidarités qu’on peut établir avec des collègues féminines (mais aussi avec des collègues masculins), on parvient à dépasser en partie certains obstacles.

Valeurs importantes à mes yeux

La valeur importante à mes yeux est d’être rigoureuse dans la manière de faire de la recherche. Je pense aussi qu’il faut être curieuse pour ne pas stagner et se renouveler pour avoir de bonnes idées. Pour finir, pour moi il faut être généreuse, avoir envie de communiquer les recherches à des étudiant·e·s ou bien à des collègues. Si on va dans des archives et qu’on y trouve des informations qui pourraient intéresser quelqu’un, il faut aussi « penser collectif », transmettre et avancer à plusieurs.

Une anecdote

Quand on est une femme, on a parfois plus de mal à s’imposer, à se faire entendre et reconnaître comme une experte dans son domaine. Dernièrement je suis allée aux archives, l’archiviste m’a demandé si c’était pour mes études, mais j’ai 37 ans et j’ai terminé mes études depuis 15 ans. Je pense que si j’avais eu une autre façon de m’habiller ou de me comporter, on ne m’aurait pas demandé si j’étais là dans le cadre de mon travail de fin d’études.

Message aux futur·e·s scientifiques

Il faut choisir quelque chose qu’on aime, se sentir bien entouré·e avec des gens qu’on apprécie même quand on fait un travail assez solitaire. Un métier se fait de plusieurs manières différentes, le mieux est de tracer sa propre voie. Rien n’est impossible. Il faut s’entourer de nombreuses personnes, ne surtout pas s’isoler, avoir confiance en soi. Quand on est une femme ça peut être encore plus important de bien s’entourer.

Portrait par Eliot, Kevin, Ryan et Nathan, 11VG3, La Tour-de-Peilz

Illustration : Maurane Mazars