Cléolia Sabot

Assistante diplômée, Institut des sciences sociale (ISS), Faculté des sciences sociales et politiques, UNIL

Cléolia Sabot

Par des élèves du secondaire 1

Assistante diplômée, Institut des sciences sociale (ISS), Faculté des sciences sociales et politiques, UNIL

Mon Métier

Je suis assistante diplômée à l’Université de Lausanne. Concrètement, j’assiste deux séminaires de recherche en sciences sociales. Je m’intéresse à la sociologie de l’enfance, de la famille et de l’éducation. Dans ma thèse, je travaille sur les familles monoparentales, qui sont souvent plus vulnérables, et je tente de donner une voix aux enfants dans différentes recherches.

Ce qui m’inspire et me motive

Transmettre des savoirs autour de ces sujets, accompagner et voir les étudiant·e·s progresser et évoluer dans leurs apprentissages, leurs recherches. Les futur·e·s chercheur·e·s sont les étudiant·e·s actuel·le·s, donc ce sont elles et eux qu’il faut intéresser et motiver.
De plus, j’ai la chance de travailler dans une équipe dynamique dans le cadre de ma thèse, ce qui est particulièrement agréable et de participer au développement de la connaissance scientifique.

Être une femme dans ce contexte

Étant encore jeune, je n’ai pas souvenir de situations particulièrement délicates en tant que femme ou explicitement discriminatoires. En réalité, en faisant de la recherche sur et avec des enfants, ce fut plutôt un avantage d’être une femme, car les hommes qui travaillent dans ce domaine sont victimes de beaucoup de stéréotypes. J’ai pu faire des recherches avec des enfants en toute tranquillité, cela n’effrayait personne. En l’occurrence, mon statut de femme m’a protégé et a rassuré dans ce contexte.

Valeurs importantes à mes yeux

Pour moi l’égalité est importante : entre les hommes et les femmes, les jeunes et les plus âgé·e·s, en fonction de l’appartenance culturelle, raciale ou du milieu socio-économique, de potentiels handicaps, etc. Ma première expérience professionnelle d’éducatrice spécialisée m’y a beaucoup sensibilisée. De plus, la communication avec le grand public me passionne, celles et ceux qui ne sont pas dans le milieu universitaire, par exemple dans des classes comme nous l’avons fait pour ce projet.

Une anecdote

Je me suis beaucoup questionnée sur les possibilités et les difficultés pour concilier mon travail et une potentielle carrière académique, et ma vie privée, notamment avoir des enfants. À l’époque, j’ai posé la question à une collègue, qui m’a répondu « soit tu fais des enfants pendant ta thèse, mais c’est 4 à 6 mois sans publier ; soit quand tu as tout fini et que tu es stabilisée, donc dans dix ans ! ».

Message aux futur·e·s scientifiques

À un niveau individuel, j’ai envie d’encourager les jeunes à oser et à essayer, il y a toujours des possibilités d’atteindre nos objectifs. On peut toujours faire de la recherche et pas uniquement à l’université. Plus collectivement, je pense que nous avons un rôle à jouer pour motiver les jeunes, particulièrement les filles et les femmes, et pour leur offrir des conditions institutionnelles et structurelles dignes pour les encourager à imaginer, puis à atteindre leurs objectifs.

Portrait par Luana, Laura et Alexandre, 9VG1, C.Kratzer, Vevey

Illustration : Maurane Mazars