Ekaterina Velmezova

Professeure ordinaire de linguistique slave et d’histoire de la linguistique en Europe orientale, Lettres, UNIL

Ekaterina Velmezova

Par des élèves du secondaire 1

Professeure ordinaire de linguistique slave et d’histoire de la linguistique en Europe orientale et Vice-doyenne Recherche et formations doctorales, Lettres, UNIL.

Mon Métier

Mon métier consiste à transmettre le savoir tout en en produisant, cela me passionne.
En travaillant dans le domaine des études slaves et de l’histoire des sciences du langage, j’ai souvent l’impression d’avoir plusieurs métiers : recherche, édition, traduction, didactique et même parfois de la psychologie pour savoir parler aux étudiant·e·s.

Ce qui m’inspire et me motive

Ce qui m’inspire, c’est la dimension infinie de ce que j’étudie ainsi que l’infini de l’intérêt et de la curiosité des personnes à qui je transmets mes connaissances. Être au milieu de ces deux univers me fascine.

Être une femme dans ce contexte

Aujourd’hui les facultés des lettres sont bien féminisées, mais ce ne fut pas toujours le cas.
C’est étrange de s’imaginer qu’il y a à peine quelques dizaines d’années lorsqu’on ne connaissait pas personnellement l’auteur·e d’un ouvrage académique, on partait du principe que c’était un homme.

Valeurs importantes à mes yeux

Femme ou homme, il ne faut pas avoir peur de s’oublier devant l’objet de ses recherches, tout comme il ne faut pas avoir peur de s’oublier quand on s’adresse aux autres pour leur transmettre le savoir. Cela n’a rien à voir avec de l’«effacement», bien sûr. Au contraire.

Une anecdote

Parmi les livres que j’ai écrits, il y en a un qui est consacré à l’analyse de formules magiques. Il est considéré par plusieurs de mes proches comme mon ouvrage le plus «féminin» grâce précisément à sa thématique. C’est une plaisanterie, bien sûr, mais ainsi tous mes autres domaines d’études – l’histoire des sciences du langage et de la littérature, tout comme l’analyse linguistique et littéraire – semblent avoir à leurs yeux des connotations bien plus masculines.

Message aux futur·e·s scientifiques

Mon conseil pour vous est plutôt un souhait : gardez toujours non seulement un intérêt académique, mais aussi de l’émerveillement et de l’admiration pour ce que vous étudiez.

Portrait par Sasha, Simon et Kristiyan,10VP1, Collège de Kratzer, Vevey

Illustration : Maurane Mazars