Emma Chenu
Par des élèves du secondaire 1
1835 – 1912
Pionnière à l’Université – Première femme à recevoir une Licence en mathématiques en France.
Parcours
En 1855, Emma Chenu reçoit son brevet supérieur d’enseignement primaire.
1863, elle obtient son baccalauréat en littérature et en Sciences-Maths.
1868, elle a sa licence en Sciences-Maths.
1871, elle participe à la Commune (période insurrectionnelle de l’histoire de Paris qui dura 72 jours en 1871).
1880, elle enseigne dans des classes du secondaire féminin et elle a été nommée Officier d’Académie.
Le monde en ce temps-là
À cette époque c’était exclusivement les hommes qui pouvaient faire de la science leur profession. Les femmes étaient cantonnées aux soins du foyer. Il y avait de grosses inégalités entre les classes sociales. Les universités n’acceptaient pas les femmes dans leurs cours.
« Voici une réponse catégorique et concluante aux personnes qui prétendent que les femmes sont incapables de s’élever jusqu’aux plus hautes études, que leur cerveau est trop faible pour supporter le fardeau intellectuel dont se jouent les cerveaux masculins.
Emma Chenu vient de passer, devant la faculté de Paris, les examens de la licences ès sciences mathématiques. »
Le siècle, 13/07/1868
Être une femme dans ce contexte
Avant son baccalauréat elle n’a pas eu le droit d’avoir accès au même programme que ses camarades masculins, alors qu’elle devait passer le même baccalauréat qu’eux. Plus tard dans sa carrière scientifique, elle n’a publié des articles mathématiques que dans une revue scientifique gérée par une femme. Elle participa à la Commune entre 1870-71 en tant que socialiste, ce qui par la suite lui fermera des portes pour qu’elle puisse grader dans le métier de professeure.
Elle a défendu
Elle a défendu, au cours de sa carrière, l’égalité des droits entre les sexes et les classes sociales pour que tout le monde ait accès au même programme scolaire, et que tous les chemins soient ouverts. Elle a pu passer ce message grâce à sa position politique durant la Commune (membre d’une commission mixte sur l’enseignement).
Elle a aussi participé à l’écriture de trois livres sur l’éducation.
Portrait par Julien, François, Seydi et Nael, 10VP3, l’Elysée, Lausanne
Illustration : Maurane Mazars