Marie Dentière
Par des élèves du secondaire 1
1495 – 1561
Théologienne laïque du XVIe siècle
Parcours
Issue d’une famille de petite noblesse de la région de Tournai, en Belgique, Marie Dentière quitte ses fonctions religieuses en 1524. Elle redevient laïque et milite pour la Réforme. À Strasbourg, elle épouse Simon Robert. Après sa mort, elle s’installe à Genève et se remarie avec Antoine Froment, célèbre prédicateur réformé proche de Calvin et de grands théologiens. Elle devient l’une des militantes les plus actives de la Réforme à Genève et publie plusieurs textes sur la théologie.
Le monde en ce temps-là
Marie Dentière a été la seule théologienne réformée en français, et elle était très impressionnante car c’était extrêmement compliqué pour une femme d’accéder à ce statut. Elle est la seule théologienne inscrite sur le monument international de la Réformation.
Il était parfois dangereux pour les femmes laïques de prêcher, comme le montre l’exemple de Marguerite Porete, condamnée à mort pour ses publications religieuses au début du XIVe siècle.
Marie Dentière a dénoncé la misogynie et défendu le droit des femmes à s’engager publiquement sur des questions religieuses.
Sa » redécouverte » date des années 2010.
Être une femme dans ce contexte
Être une femme était un véritable obstacle pour faire de la théologie à l’époque. Les femmes n’avaient le droit de parler de religion que chez elles. Marie Dentière a donc transgressé les règles, mais étant soutenue par son mari, elle a tout de même publié des écrits et elle a même prêché.
Les Réformateurs n’aimaient pas son audace, mais ils sont restés admirateurs devant son incroyable énergie.
Elle a défendu
Marie Dentière a d’abord défendu le pouvoir de
parler en public en faveur de la Réforme protestante.
En tant que féministe, elle a défendu aussi le droit pour une femme de s’engager et avoir un rôle de cheffe dans les débats.
Elle a participé au mouvement de » la querelle des femmes » et elle a utilisé sa voix contre les inégalités entre les sexes.
Portrait réalisé par Anouk, Domenico et Elisa, 11VP1, L’Elysée, Lausanne
Illustration : Maurane Mazars