Sarah Schmid
Assistante diplômée, Département de biologie computationnelle (DBC), Faculté de biologie et de médecine, UNIL
Mon Métier
Je suis biologiste, je m’intéresse donc au monde du vivant et plus spécifiquement à la biodiversité. Une partie de mon travail consiste à faire de la recherche. Concrètement, c’est comme si je menais une enquête pour comprendre comment la biodiversité qu’on observe est générée. L’autre partie est du travail de terrain consistant à recenser les papillons de Suisse..
Ce qui m’inspire et me motive
Les échanges avec les chercheuses et chercheurs – mais également avec des personnes hors de la communauté scientifique – sont très importants pour moi. Ça permet d’apprendre les un·e·s des autres et de transférer nos connaissances. Ce qui me motive aussi, c’est la curiosité intellectuelle et la recherche d’informations pour en savoir plus sur le monde qui nous entoure.
Être une femme dans ce contexte
Malheureusement, il y a encore dans le milieu universitaire des discriminations, du harcèlement et du sexisme, ce qui peut impacter de nombreuses personnes, dont les femmes. En ce qui me concerne, cela a eu un certain impact en termes de confiance en moi et d’envie de poursuivre une carrière dans le monde universitaire.
Valeurs importantes à mes yeux
Le partage, l’écoute, la curiosité et l’honnêteté sont des valeurs primordiales pour moi, autant dans ma vie professionnelle que dans la vie de tous les jours. Ce sont des valeurs qui me donnent le sentiment d’avancer également.
Une anecdote
Lors d’un repas de Noël, j’expliquais à un des membres de ma famille que je travaillais sur la biodiversité. Il m’avait répondu « je pensais que tu faisais quelque chose d’utile, comme soigner le cancer ! » . Même si ça m’avait un peu vexée, ça m’a aussi fait réaliser que la recherche pouvait rester très obscure si ce n’est pas le milieu dans lequel on baigne constamment.
Message aux futur·e·s scientifiques
Je crois beaucoup à l’impact de la prise de parole. Je pense que dans le contexte actuel, c’est très important de partager nos connaissances et nos expériences, de parler de comment on se sent. Ça permet de réaliser que la plupart du temps on n’est pas seul·e ! Cela peut donner énormément de force pour avancer, autant dans notre vie de scientifique que dans la vie de tous les jours.
Portrait par Félicien, Daniela, Mattia et Ismaël, 9VG1, C.Kratzer, Vevey
Illustration : Maurane Mazars