Elisabeth Vicat

Une des rares apicultrices des Lumières dont on ait gardé la trace écrite. Une innovatrice

Elisabeth Vicat

Par des élèves du secondaire 1

1712 – 1772

Une des rares apicultrices des Lumières dont on ait gardé la trace écrite. Ses recherches sur les abeilles font d’elle une innovatrice.

Parcours

Originaire d’Aigle, alors baillage bernois, Elizabeth Vicat suit son mari Béat-Philippe Vicat (1715-1770) à Lausanne où elle poursuit ses études. Ses domaines d’expertise se répartissent entre l’étude des vers à soie, la formation du cœur de l’embryon de poulet, l’éclosion des œufs de poule, la multiplication des pigeons et principalement sur les abeilles. La qualité de ses expérimentations et de ses observations lui permettent d’intégrer les sociétés économiques de Berne et Lausanne.

Le monde en ce temps-là

Le XVIIIe, siècle des Lumières, voit apparaître des Académies et des Universités, ainsi que l’Encyclopédie. Les savants essaient de vulgariser la science, de la rendre accessible, et de se partager les connaissances. Dans une République des lettres où circulent les savoirs théoriques de grandes académies européennes, les savants helvétiques modernisent la Suisse grâce à des agronomes spécialisés comme Elizabeth Vicat. Nos « lumières helvétiques » rencontrent une reconnaissance internationale.

« Je savais que le bain est un moyen sûr de prévenir la guerre, et que revenir ensemble de l’engourdissement causé par l’eau est pour abeilles la même chose qu’être nées dans une même ruche. », Elisabeth Vicat

Être une femme dans ce contexte

Au XVIIIe siècle, les femmes ont très peu accès à l’éducation, réservée à la classe aisée, et sont considérées comme mères ou ménagère. Leurs journées se résument aux tâches domestiques, à la garde des enfants et elles sont exclues de la société civile. La science les voit comme des êtres « faibles » car elles évoluent dans une société particulièrement patriarcale, une société où le père de famille, l’homme, est celui qui commande tout à la maison et celui qui décide à la place de la femme.

Elle a défendu

L’expertise d’Elizabeth Vicat concerne essentiellement les essaims artificiels, technique à la mode depuis les découvertes des agronomes allemands. Elle popularise également une nouvelle ruche pratique et bon marché dans laquelle elle propose de nombreuses innovations pratiques. Elle développe en parallèle une technique pour « baigner les abeilles. »

Portrait par Ruben, Matteo, Lloris et Edon, 11VG3, La Tour-de-Peilz

Illustration : Maurane Mazars